De retour en France...

"Et voilà, le mois de Mai se termine déjà !

Pourtant il me semble que ça ne fait pas très longtemps que j'écrivais mes impressions d'avant-Giro, comme quoi on n'a pas eu le temps de s'ennuyer en Italie...

Alors quels souvenirs me resteront de ce Tour d'Italie ?

Disons que dans un premier temps, ce qui m'a surpris, c'est le nombre impressionnant de spectateurs. Je ne pensais pas qu'au mois de Mai les italiens seraient aussi nombreux au bord des routes (et chemins...). Ils ne travaillent pas ou quoi ?!

C'est quand même génial de voir la ferveur du public ! Les italiens sont de vrais passionnés ! D'ailleurs on peut les remercier pour toutes les "poussettes" dans les cols, sans eux, à l'heure qu'il est, je serais peut être encore dans le col du Gavia

Un jour je me suis retrouvé seul dans le Col de Pordoï (19e étape, entre le peloton et le grupetto), mais au sommet, j'avais l'impression d'être en tête de la course ! C'était de la folie ! Les gens hurlaient, je me frayais un passage au milieu d'une marée humaine. Quand j'ai basculé le col, je me suis retrouvé avec des cyclotouristes. Je tiens à en remercier deux en particulier pour leurs magnifiques relais, ils se reconnaitront ! Je n'avais plus vraiment l'impression d'être au Giro ce jour-là, mais c'est peut être ça aussi qui fait le charme de cette course...

Dans le Mortirolo aussi c'était un grand moment. Je n'ai jamais monté un col aussi dur. J'avais 39x27, on roulait à 8 km/h et lorsque la pente atteignait les 10%, je baissais une dent car j'avais l'impression que c'était un re-plat !

Content de l'avoir fini celui-là...

En plus j'avais un challenge qui me poussait à aller jusqu'à Milan puisque j'étais en tête du classement du "plus grand nombre de km échappé".

Je l'ai obtenu grâce à deux longues échappés sur des étapes de plaines. Sur le plat je sentais que j'avais beaucoup de force et avec un peu de réussite (même si je l'ai bien provoquée) j'ai pu prendre un peu de plaisir en prenant les devants de la course.

Autrement au niveau de l'organisation de la course, on peut mieux faire...

Entre les deux transferts en avion, où nous arrivions à l'hôtel entre minuit et une heure du matin, et les longs déplacements après les étapes, on a dû cumuler pas mal de km et d'heures dans les moyens de locomotion.

En parlant de ça, je reste sur mes positions : entre le bus, la voiture, le vélo et l'avion, ce dernier est, en plus d'être le plus sûr, le moyen de transport le plus reposant ;-)

Pour revenir sur une bonne note, je dirais que la beauté des paysages permettent d'oublier un petit peu la dureté des routes. Entre les montagnes enneigées et les lacs, on en a pris plein les yeux ! La cuisine aussi était excellente, même la 3eme semaine les pâtes du matin passaient bien.

Pour conclure, disons que l'équipe du Crédit Agricole s'est bien comportée avec une 7ème place au classement par équipe, des échappés, des leaders réguliers en montagne et puis surtout une excellente ambiance tout au long des trois semaines.

Merci beaucoup pour les messages du livre d'or, ça me fait plaisir.

A Bientôt sur les routes du Dauphiné Libéré.

Christophe."