Retour d'Australie...

Mardi 23 Janvier.

"Me voila de retour à la maison !

Après de longues heures de voyage, c'est avec un certain soulagement que j'arrive enfin chez moi.

En effet, nous avons atterri à 6h30 ce matin à Roissy et ensuite j'avais un TGV à 8h40 pour rejoindre Valence. Évidemment après d'aussi longs vols (Adélaïde - Melbourne ; Melbourne - Kuala Lumpur et enfin Kuala Lumpur - Paris), les bagages mettent un peu de temps à arriver...

On a reçu les vélos vers 7h45 donc ensuite pour rejoindre la gare tgv, ce fût une course contre la montre mouvementée... Il fallait prendre une navette, il y avait beaucoup de monde dans les ascenseurs, etc... bref, j'ai bien senti qu'il faisait environ 30 degrés de moins qu'en Australie quand j'ai mis le nez dehors à la recherche de la navette, mais bon avec une valise de 25 kg, un sac à dos et une housse à vélo, je peux vous dire que je n'avais pas froid (tout ça au pas de course...)

C'est le dernier escalator avant les quais (à 5 minutes du départ du train) que ma valise n'a pas aimé ! Je l'ai posée sur la marche et ensuite je tenais mon vélo de l'autre main. C'est quand on a commencé la descente qu'elle m'a échappé ! Elle a dévalé l'escalator à grande vitesse et j'ai crié à deux femmes qui étaient en bas de s'écarter. Ouf, elles m'ont entendu et elles ont évité la catastrophe !

Enfin, tout ça pour qu'au final le train reste bloqué sur les voies en cours de route. Bilan 2h30 de retard soit après les 20h d'avion, 5h de train qui m'ont paru interminables.

Donc je suis content de pouvoir écrire mes impressions australiennes puisque ça signifie que désormais je suis chez moi !

Alors justement l'Australie, parlons-en...

Déjà, pour l'aller, le voyage s'est bien passé. Comme je le disais, en business classe (c'est l'organisateur qui prend en charge tous les frais), ça passe tout seul. On peut dormir, on mange bien, on est bien accueilli...

L'escale en Malaisie divise le trajet en deux, ainsi ça nous évite de tout faire en une seule fois ! Nous sommes restés une journée entière à Kuala Lumpur. Nous avons aperçu les Tours Pétronas, fait un petit tour dans le quartier chinois et même piqué une tête dans la piscine avant de reprendre un vol pour notre destination finale...

Arrivé en Australie, je pensais m'être fait rapidement au décalage horaire mais finalement, à l'entrainement, le coeur ne montait pas trop. Il aura bien fallu 8 jours pour que ça aille mieux. La 1ere semaine nous avons fait 850 km / 25h de vélo. La 2eme 880 km pour 22 h de vélo (avec la course bien sûr).

C'est bien pour rouler. On ne se fait pas agresser par les automobilistes, au contraire ils sont fans, les paysages sont superbes, le climat idéal, bref que du bonheur. Par contre c'est vrai que j'avais hâte que la course commence, d'accrocher le 1er dossard, après tout la compétition c'est plus intéressant que l'entrainement.

A côté de nos temps d'entrainement on en a profité pour aller au bord de mer, visiter un zoo, faire un tour en centre ville. C'est vrai qu'il aurait été dommage de ne pas faire un peu de tourisme. Je ne suis pas certain d'y retourner un jour...

La veille de la course nous avons eu une présentation d'équipe au vélodrome d'Adélaïde. L'organisation est vraiment digne des plus grandes courses, tout est géré dans le moindre détail !

Le critérium d'ouverture était sympa. C'était en plein centre d'Adélaïde, il y avait énormément de monde et en plus nous avons gagné la course !

Le lendemain, le départ de la 1ere étape était assez difficile avec quelques bosses sur des routes qui ne rendaient pas et puis la chaleur bien présente (40 sur la ligne de départ) ! Je sentais que je n'étais pas dans un très bon jour et puis le coup est parti. Ensuite ce fût un long périple pour rejoindre l'arrivée : toutes les équipes étant représentées, on a roulé à 33 de moyenne pour finir à 25 minutes.

La 2ème étape. J'avais peur de refaire la même journée que la veille, à savoir me retrouver dans le peloton derrière l'échappée du jour et rouler à 2 à l'heure. J'avais envie de faire la course pour justement faire des efforts et que cette épreuve me fasse progresser dans ma préparation. Heureusement, j'ai fait parti de cette fameuse échappée. Nous étions 15 et à 40 bornes de l'arrivée on a commencé à s'attaquer. Le circuit final était assez éprouvant et j'avais du mal à accélérer. J'ai plutôt suivi jusqu'au dernier km où j'ai fait le dernier effort pour reprendre 3 coureurs qui nous avaient faussé compagnie. Mais derrière moi ça a suivi et c'est à un sprint à 15 qu'on a eu droit. J'ai sprinté assis tellement j'étais cramé. Je fais 9.

3ème étape : journée galère sous la pluie. Il doit pleuvoir 2 ou 3 fois tous les dix ans au mois de Janvier et il a fallu que ça tombe cette année ;-) Pas de chance. Mais bon, on va pas se plaindre, c'est un peu comme une douche chaude, d'ailleurs personne ne descendait chercher de K-Way aux voitures, on est resté en manches courtes jusqu'à l'arrivée. Je finis dans le peloton derrière la vingtaine d'échappés.

4ème étape : beaucoup de vent et quelques averses. C'était en quelque sorte l'étape reine du Down Under. D'abord 3 tours d'un circuit en bord de mer avec vent de côté, donc bordures et cassures... Et enfin au 3eme passage sur la ligne on se dirigeait vers une bosse de 3 km. Au sommet je passe dans le groupe du leader de la course derrière un groupe d'une dizaine de coureurs qui s'étaient détachés dans la montée. Finalement on se regroupe et j'arrive pour la gagne, mais là aussi j'ai fait un sprint un peu à l'arrachée car j'avais beaucoup donné pour rester au contact dans la bosse.

Dernière étape : à nouveau un critérium en ville mais cette fois plus long et moins marrant avec tous les virages et le vent de côté. Finalement cette étape sera difficile et nerveuse. On a fait 46 de moyenne et dans le dernier tour ça s'écartait de tous les côtés.

Bilan : cette course m'a permis de faire pas mal d'efforts aussi bien en bosse que sur le plat et je pense que c'est un atout par rapport à ceux qui ne reprendront qu'à Bessèges ou au Tour Med. A moi d'en profiter et d'essayer de faire un bon résultat sur ces deux courses.

A Plus.

Christophe

PS : la neige est arrivée elle aussi dans la Drôme, j'espère que ça va pas durer..."