Un mot avant de repartir...
le Samedi 12 Avril.
"Juste le temps de poser les valises et de passer un week-end en famille avant de repartir pour une semaine dans le Nord / Nord-Ouest.
Je voulais vous remercier pour les messages que j'ai reçus à l'occasion du Circuit de la Sarthe, qui s'est plutôt bien passé pour moi. C'est vrai que ça fait plaisir de se retrouver à nouveau aux avants-postes d'une course. Même si le résultat (mis à part la 6ème place le mercredi matin) n'est pas exceptionnel, j'ai surtout eu la chance de pouvoir me glisser dans deux échappées sur les quatre étapes proposées.
Et encore je rate celle du jeudi pour pas grand chose, j'ai hésité un instant puis ensuite c'était trop tard. J'étais un peu dégoûté, pendant toute l'étape je m'en voulais de ne pas avoir "osé" alors que j'avais bien senti que le coup allait partir. Heureusement, ils ne sont pas allés au bout...
Pour en revenir au mercredi matin, je vais essayer de vous expliquer le déroulement de l'étape :
C'était une "demi-étape" de 100 km, l'après-midi il y avait un contre-la-montre de prévu. Le départ n'était quand même pas trop matinal (9h45) contrairement au Critérium International, où nous nous étions levés à 6h du matin (5h avec le passage à l'heure d'été...).
Il faisait très froid, si bien que nous sommes tous partis avec les jambières, gilets, gants longs, etc... Mais la météo ne prévoyait pas de pluie.
Au départ je ne pensais pas me lancer dans une échappée car dès le Km 0, l'équipe Agritubel s'est mise à rouler en tête de peloton pour bien montrer qu'elle avait l'intention de cadenasser la course et que l'arrivée serait jugée au sprint, comme souvent pour cette étape.
Mais bon, il y a toujours un coup qui part, et après quelques tentatives, j'étais bien placé à l'avant, nous nous sommes retrouvés à 3 en tête de course.
Je connais bien Samuel Dumoulin, une fois que notre avance fût montée à une minute, nous avons commencé à "gérer" notre effort. Sur une étape aussi courte, il ne faut pas rêver, l'écart ne va pas dépasser les 2 minutes et de toutes façons c'est le peloton qui décide donc autant ne pas gaspiller de forces.
Le parcours n'était pas très dur, en revanche les routes étaient étroites et sinueuses jusqu'à l'arrivée sur le circuit final à Angers, l'idéal pour des échappés. Notre écart maximal aura atteint 2'40" si mes souvenirs sont bons. Parfois ça redescendait rapidement mais ensuite le peloton ralentissait à nouveau pour ne pas revenir trop vite sur nous. Autrement de nouvelles attaques risquaient d'avoir lieu, en général la jonction, si jonction il y a ;-)... a lieu dans les ultimes kilomètres. Nous, nous roulions toujours à la même vitesse dans le but d'être capable d'accélérer dans le final, pour tenter de surprendre le peloton.
A l'approche d'Angers, nous avions toujours plus ou moins une minute d'avance. Il fallait faire 4 tours de circuit et c'est dans le 3ème tour, que nous nous sommes parlés pour mettre un coup d'accélérateur.
L'écart avait tendance à descendre, mais lorsque nous avons passé la ligne pour l'entame du dernier tour, l'avance était remontée à 50". Il restait 8 km ! C'était jouable à condition de bien rouler, sans trop se regarder. Jusqu'à la flamme rouge du dernier km, je ne me suis jamais retourné. J'étais dans la roue de Samuel et je n'avais plus l'intention de passer. Il a commencé à ralentir sérieusement pour me forcer à passer, mais je ralentissais aussi. Aux 400m, le peloton revenait comme une balle et j'ai tenté de les surprendre en attaquant de loin. J'ai pris tout de suite une dizaine de mètres, mais la ligne était encore bien trop loin ! Finalement j'ai poursuivi mon effort jusqu'à la ligne, mais ils m'ont déboîté à 200m.
A quelques encablures de la ligne, j'ai vu passer les premiers du peloton sur ma gauche.
Ils étaient revenus !
Dommage, mais je suis quand même satisfait d'avoir pu "revivre" ce genre de situation pour jouer la gagne. J'ai hâte de recommencer et cette fois de réussir à gagner.
Autrement le dernier jour j'étais aussi échappé, mais nous nous sommes fait revoir dès l'arrivée sur le circuit du Mans. Ensuite j'ai fini la course comme j'ai pu, mais le moral était bon.
La mauvaise nouvelle, j'ai mal au genou gauche depuis la neige du Grand Prix de Rennes. Avec des emplâtres chauffant sur la rotule, j'ai pu courir sans ressentir la douleur, mais chez moi, j'ai voulu rouler, et à froid, j'ai mal donc j'ai fait demi-tour et je ne vais pas rouler jusqu'à lundi.
Je pars quand même pour Paris-Camembert, on verra...
@+"
Christophe